HAMJU Spectacle vivant, une création originale EFEST

PRÉSENTATION

L’état de rupture consommée entre les élites nationales, aussi bien modernistes que traditionalistes, et la société, le peu d’intérêt et le mépris que manifestaient ces élites au savoir, savoir-faire et expressions artistiques populaires, sont autant de facteurs qui ont contribué à l’atomisation de notre société et l’ont confiné dans les retranchements de solidarités primitives (tribalisme, communautarisme…).

L’atomisation sociale va confirmer une atomisation culturelle latente qui n’arrive plus à se synthétiser pour constituer les éléments d’un ensemble homogène commun et identitaire.

D’une forme artistique rejetée, représentée par une population exclues et méprisées socialement par le régime politique post-colonial, à une instrumentalisation politique populiste par le régime suivant, le parcours du MEZOUED raconte la déliquescence des rapports entre les classes sociales en Tunisie. Expression d’un mal-vivre et d’une défiance vis-à-vis de la culture dominante, il stigmatise l’important clivage social existant entre les couches sociales, mais surtout entre les cultures considérées « nobles » et les pratiques culturelles populaires.

NOTE D’INTENTION

Deux espaces en dialogue qui placent le corps et le mouvement au centre du dialogue avec les objets qui les occupent. Un état des corps se construit en fonction des espaces occupés, les danseurs se saisissent des opportunités qu’offrent ces lieux, ils construisent, occupent, inventent des identités, et investissent différents états et mode relationnels, entre les notions de groupe et d’individualité.

Au travers de ce dialogue, le spectacle interroge les lignes de tensions présentes au sein de notre société. Entre danse, performance, et art numérique, l’écriture se déploie par allers-retours entre les espace identifiés, populaire et noble, en bousculant les codes esthétique et sonore de la culture Mezoued, comme pour inscrire cet héritage culturel dans son temps.

En s’imprégnant de son histoire et son parcours nous questionnons cette culture, à travers le prisme du cloisonnement qu’elle subit, et des rapports qu’elle installe entre individus.

Projet pour 7 interprètes
Avec la collaboration de

  • Amira Chebli comédienne et danseuse
  • Emna Jaziri chanteuse et comédienne
  • Farid Ayelem Rahmouni performeur et danseur
  • Hichem Chelbi danseur
  • Marwen Abouda chanteur
  • Mohamed Djobbi Circassien
  • Youssef Chouibi danseur
  • Conception // Afif Riahi
  • Chorégraphie // Aïcha M’Barek & Hafiz Dahou
  • Co mise en scène // Afif Riahi – Frédéric Déslias – Aïcha M’Barek & Hafiz Dahou
  • Scénographie // Frédéric Déslias – Byram Tunez – Afif Riahi
  • Création vidéo // Olivier Ratsi
  • Création Son // Skander Besbes
  • Lumières // Sabri Atrous
  • Instrumentiste // Saifeddine Helal
  • Collaboration musicale // Anas Ghrab

Assistanat // Marwa Boubaker – Malek Hedhly – Hichem Ben Khlifa

Documentation // La saga du Mezoued en Tunisie de ALI SAIDANE – Edition Sinbad

Durée estimée // 1H

Production
ECHOS ELECTRIK

Avec le soutien
Du Fonds international pour la promotion de la culture, UNESCO / FIPC
Du Ministère des affaires culturelles – Tunisie
De AFAC Fonds Arabe pour l’Art et la Culture
De L’Institut Français et la Ville de Paris
Du British Council.